Avez-vous été étonné par ce titre ? C’est normal : c’est une question qu’on se pose rarement. Lorsque vous demandez à votre moteur de recherche pourquoi les femmes sont froides, vous obtiendrez des résultats légèrement décalés avec l’intention de recherche : Pourquoi les femmes ont les pieds froids ? Pourquoi les femmes sont plus frileuses que les hommes ? En revanche, si vous cherchez à savoir pourquoi les hommes sont froids, vous obtiendrez des dizaines d’articles dont l’objectif est d’expliquer à Madame comment survivre à la froideur relationnelle de son compagnon. Continuer la lecture de Pourquoi les femmes sont froides ?
Archives de catégorie : Culture
Contrapoints : Natalie Wynn pose un regard lucide sur les rapports sociaux de sexe
Elle est belle, elle est intelligente et elle a des choses à nous apprendre. Cette femme a été un homme. Elle a exploré des centaines d’univers mentaux autour de la sexualité et de l’identité. Elle peut témoigner de la difficulté d’être un homme ou une femme : elle a vécu les deux. Bien trop lucide pour sombrer dans les stéréotypes, elle offre à nos cerveaux limités une nourriture riche et savoureuse pour repenser les rapports sociaux de sexe. Sa chaîne Youtube, Contrapoints, est devenue incontournable. Envie de prendre l’air ? Préparez-vous à sniffer de l’oxygène pur, vous allez décoller ! Continuer la lecture de Contrapoints : Natalie Wynn pose un regard lucide sur les rapports sociaux de sexe
SEO Lesbienne : le cyberactivisme contre le référencement naturel ?
Les lesbiennes, vous connaissez ? Une femme avec une femme, etc… normal quoi, la vie. Les lesbiennes selon Google, c’est du sexe, du sexe et encore du sexe : du spectacle pour hommes. De la pornographie. Avant l’été 2019, il vous aurait suffit de faire le test : tapez « lesbienne » dans les moteurs de recherches et observez les résultats. Vous seriez tombé sur des sites pornographiques qui montrent des lesbiennes en action sur des sites pour homme. La machine à fantasme est bien juteuse.
Et le SEO, c’est quoi ? C’est une technique de corsaires, qui permet de booster le positionnement des sites et des blogs dans les résultats de vos recherches. Pour que les internautes visitent votre site, il faut être en première place, et pour cela, il faut des textes, des liens et des images qui correspondent à la requête des internautes.
Mais que cherchent les internautes quand ils tapent le mot « lesbienne »sur leur clavier ? Certaines cyberactivistes ont considéré que les lecteurs pouvaient aussi simplement vouloir prendre des informations sur l’homosexualité féminine, elles se sont retroussé les manches et ont agité le monde du web pour rétablir l’équilibre.
SEO Lesbienne : le cyberféminisme en action
SEO Lesbienne, c’est un projet : sortir ce mot du porno et le mettre en avant sur le web. Comme on l’a fait pour chatte… à croire que le web ne servait qu’à assouvir des fantasmes. L’initiative a été lancée par Fanchon début 2019. Pour résumer, l’idée était la suivante : « Le mot lesbienne mérite d’être défini par les personnes qui le sont et non celles qui l’utilisent à des fins commerciales. » Pour en savoir plus, lisez l’interview de Fanchon.
Optimiser l’homosexualité féminine, c’est toujours bon à prendre
Fanchon Mayaudon-Courtel, militante féministe lesbienne, n’est pas une experte du SEO (optimisation pour les moteurs de recherche). Elle a pourtant lancé ce challenge SEO, pour créer un mouvement. Elle a ensuite contacté Lesbians Who Tech. L’idée était que les professionnelles du SEO (qui évoluent dans un milieu plutôt masculin) s’emparent du défi.
La question a été réglée plutôt rapidement puisque Google lui-même s’en est emparé quelques mois plus tard, grâce au soutien des associations et de quelques médias. Désormais les internautes qui tapent « lesbienne » sur Google trouveront des liens vers des médias féminins spécialisés, des définitions et même des associations. Une victoire pour #SEOlesbienne.
La double de pénétration du monde des hommes
Le challenge SEO s’attaque à deux mondes : la pornographie et le SEO. Les deux sont le domaine des hommes. Il y a encore quelques années, la sphère du web était majoritairement composée d’hommes, qui s’adressent aux hommes et leur parlent de ce qu’ils aiment.
Les algorithmes des moteurs de recherche, créés par des ingénieurs ont des biais comportementaux sexistes et lesbophobes. Sur le web comme ailleurs, les images reliées aux femmes sont sexualisées.
Si la bataille a été gagnée pour le mot « lesbienne », restent encore de nombreuses requêtes à rafraichir. Un moyen de faire évoluer les moteurs est d’intégrer davantage de femmes dans les équipes techniques : des développeuses, des codeuses, des ingénieuses, etc.
Et ça vous fais jouir ?
L’intelligence artificielle développée par Google saurait difficilement porter dignement son nom sans une démarche inclusive. À l’heure où le numérique a envahi notre quotidien, il est primordial d’y prendre place pour que chacun et chacune soit représenté dans la dignité.
Sauver l’amour ou l’assassiner : 3 bandes dessinées pour trancher
Chaque jour, des centaines de soldats livides viennent grossir les rangs des dégoûtés de l’amour… Le couple, plus jamais ! ou L’amour c’est fini pour moi, je raccroche… Que dire à ces sacrifié de la tendresse ? Comment les aider à remonter la pente ? Les livres de développement personnel fleurissent pour nous aider à y croire encore, travailler sur soi et reprendre les armes, pour cette lutte difficile qui consiste à trouver la perle rare, ou juste chaussure à son pied.
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Un garçon se maquille et c’est la panique
Le 18 février 2019, un lundi matin, Alexis se maquille sobrement et chausse ses talons. Élève en première Littéraire du Lycée Bellevue d’Albi, dans le Tarn, Alexis se doutait-il de la réaction démesurée de sa conseillère d’éducation et des réactions en chaîne dans les médias et les réseaux sociaux ? « Des gars qui se maquillent, ça fait rire les passants » mais faut-il voir rouge (à lèvre) ?
Les armes du crime : talons et maquillage
Interrogé par France Bleue Occitanie, le jeune homme a déclaré très calmement : « On est dans une société qui change, où les codes se renversent. Et il faut s’assumer. Les hommes ont le droit de se maquiller. C’est un accessoire. C’est de l’art. Je ne vois pas où est le problème.»
Et pourtant, les institutions ne favorisent pas l’évolution des mœurs et l’égalité homme-femme. Les garçons n’ont implicitement pas le droit de venir à l’école en jupe. Vous ne me croyez pas ? Essayez donc ! Je parie que le professeur vous contactera rapidement, au motif que l’enfant est en danger psychique. La féminité est-elle une maladie contagieuse ?
Renverser les codes : le maquillage est subversif
Les femmes portent le pantalon depuis maintenant 100 ans, et ça ne s’est pas fait sans scandale. Les garçonnes, dans les années folles, ont adopté les codes de la masculinité : cheveux courts, cigarette et pantalon.
La mésaventure d’Alexis prouve bien qu’il y a un problème, une sorte de paradoxe. Les filles sont sur-féminisées, fardées de rose et de paillettes, et les garçons sont tenus à une sobriété extrême. Les seuls écart autorisés sont les costumes du super-héros, de policiers ou de pompiers. Village people et la communauté gay peut être fier de ses petits hommes… encore un paradoxe. De quoi avons nous peur ?
Un paradoxe encore : alors que les femmes sont dites dominées et moins favorisées que les hommes par une société patriarcale, elles ont une très grande liberté vestimentaire que les hommes n’ont pas.
Pourquoi les hommes sont lents ?
En 2019, les hommes n’ont toujours pas envie d’adopter les codes féminins : ce sont les jeunes hommes qui s’en chargent. Certains n’ont plus peur et trouvent le fait de se maquiller et de porter des vêtements habituellement réservé aux femmes tout à fait normal.
Interrogée par Les Inrockuptibles, Virginie Despentes, auteure de King Kong Théorie, déclare : «Moi j’ai l’impression que les mecs sont vachement lents sur des trucs extrêmement simples : ils sont extrêmement lents à porter des jupes, extrêmement lents à se maquiller, extrêmement lents à se vernir les ongles, extrêmement lents quand ils sont beaux à se servir de leur corps, exception faite des milieux queer (…). Je les trouve extrêmement lents à s’emparer de sujets qui les concernent directement et qui pourraient les concerner exclusivement, comme le viol. Comme quand il y a Nuit debout et qu’on commence à entendre que beaucoup de jeunes filles qui restent la nuit se plaignent de mains au cul (…), ça me surprend que le lendemain les mecs n’éprouvent pas le besoin de se rassembler immédiatement pour dire : qu’est ce qu’on fait ? (…) Je trouve les mecs extrêmement lents à s’emparer de la question de la masculinité (…). A chaque fois qu’un mec viole, ça les concerne tous, au sens ou c’est leur virilité qui s’assoit là-dessus. Quand ils se trimbalent en ville en maîtres du monde, c’est sur le travail des violeurs qu’il s’appuient.»
Un lourd passif contre les hommes non-virils
Il faut préciser à la décharge des hommes un peu frileux que l’homosexualité était un crime passible du bûcher jusqu’en 1791. Aux USA, Alan Turing (un des créateurs de l’informatique tel que nous le connaissons aujourd’hui) a été condamné en 1952 à la castration chimique pour son homosexualité. L’homosexualité est encore réprimée aujourd’hui. Des hommes sont assassinés chaque jour pour leurs choix en matière de sexualité.
En quoi les codes de la féminité sont dangereux pour les hommes ? D’où vient ce mépris de la féminité ? Car des hommes qui se maquillent, il y en a beaucoup : les stars du rock et de la pop usent et abusent des artifices du make’up depuis un demi-siècle. Iggy pop nous donne un élément de réponse : « Je n’ai pas honte à m’habiller comme une femme car je trouve qu’il n’y a pas de honte à être une femme. » CQFD
Pour répondre à ces questions, certains écrivent des livres, font des recherches. D’autres prennent le risque de transformer nos habitudes. C’est le cas d’Alexis.
Des réactions violentes pleines de haine et de mépris
Alexis a été massivement soutenu par ses camarades et sur les réseaux sociaux. Pourtant, de nombreux commentaires haineux sont librement véhiculés sur la toile. Alors, un petit message à tous ceux qui croient détenir la vérité : laissons chacun faire ce qui lui plaît tant que ça ne met en danger personne d’autre. En quoi un garçon qui se maquille peut blesser quelqu’un ? À moins d’être soi-même d’une fragilité très peu virile ?
Des contes alternatifs pour les filles et les garçons
Parfois il y a des urgences, et vous parler des livres qui forgent le caractère des filles en fait partie… Je vous ai promis de vous parler de plusieurs livres, mais je vais commencer par en présenter un seul, parce qu’il est vraiment mais vraiment bien. La liste s’allongera avec le temps : c’est ça qui est génial avec le blogging, on peut toujours améliorer un article…
Contes d’un autre genre : les classiques des contes de fées revisités
Ce livre a plusieurs qualités : les illustrations sur superbes et les histoires sont vraiment bien écrites.
Trois contes où les princesses prennent en main leur destin, où la vaillance n’est pas toujours du côté des hommes ni la sensibilité l’apanage des femmes.
Mais ce qui et particulièrement jubilatoire, c’est que l’on y reconnais des grands classiques des contes de fée. Mais cette fois-ci, les filles ne sont pas des cruches qui attendent sans rien faire qu’on vienne les chercher pour faire des enfants.
Vous reconnaîtrez La Belle au bois dormant (illustration de la couverture) mutée en belle éveillée : tous les éléments fondamentaux du conte de Perrault y sont présents, mais le narrateur à changé et n’a absolument pas interprété les faits de la même manière. Une Aurore au sommeil léger se libère seule de la malédiction, des mauvais conseillers du roi remplacent l’affreuse belle-mère, mais la piscine de serpents reste bien présente…
Barbe-Bleue devient Rouge Crinière pour incarner une femme puissante et fragile au fond de son cœur. Ce conte est magnifique.
Et que font les hommes dans ces histoires de femmes fortes et de guerrières ? Rien de mal à vrai dire : ils explorent des version de la masculinité qui leur sont habituellement interdits. Et ça leur va plutôt bien… D’ailleurs, les auteurs de ce magnifique recueil sont des hommes : Gael Aymon, l’auteur et François Bourgeons, l’illustrateur, ont mis toute leur sensibilité en action pour créer ce petit bijou…
Ce recueil fait plaisir aux enfants, mais également aux parents qui s’apercevront que la puissance des mots et des symboles peut venir caresser leur cœur d’adulte et prendre soin de quelques douleurs profondes… Mais l’effet reste tout en images et en poésie, en toute subtilité… Offrez ce livre, il convient à tous les âges…
On arrête le carnage !
Le bleu pour les garçons et le rose pour les filles… ça existe encore en 2019 ?
Oui !!! Écoutez les rumeurs des cours de récré ! Les filles finissent par aimer le bleu pour se faire mieux voir par les garçons et les garçons n’osent pas porter du rose pour ne pas se faire exclure… alors qu’ils adorent ça (je parlerais dans un prochain article de ce problème avec le rose). Ah! Elle est belle la cour de récré !
Heureusement, il y a des réactions, des idées et des initiatives. Les enfants ont besoin d’être guidés dans l’exploration de leur identité, qui peut passer par tous les stades (rose, football, jeux vidéos, manga…).
Ce site est nouveau et c’est très long de mettre en mots des idées d’articles… alors je listerais ici les liens que je trouve, qui pointe sur des analyses sérieuses de la situation.
Premier lien : c’est pour fille ou pour garçon? : j’ai trouvé ce site en cherchant le mien dans le moteur de recherche… il présente une méthode et une analyse des stéréotypes de genre. Aller plus loin sur ce site peut s’avérer intéressant…
La Reine des Neiges : le retour !
Libérée ! Délivrée ! Personne n’a échappé à cette mélodie… Le succès de ce dessin animé de Walt Disney est sans précédents. 5 millions d’entrée en salles en 2013, plus d’un milliard de recettes, et un merchandising démoniaque.
La Reine des Neiges 2 vas sortir le 20 novembre 2019, 6 ans plus tard. Les fans ont grandis, ils sont adolescents, leur sens critique s’est aiguisé. Vont-ils se precipiter dans les salles pour vérifier si leurs attentes sont satisfaites ? Disney, attention à la marche !
Les raisons du succès : la reine des neiges n’est pas un film de princesse
Deux sœurs qui perdent leurs parents. Dur. Deux princesses qui doivent prendre en charge le royaume d’Arendell. Pas facile. Jusque là, pas évident de s’identifier aux héroïnes… le scénario fait jouer l’empathie : les pauvres !
Ce qui est nouveau, c’est l’intérêt des personnages féminins : personnalité et objectifs.
Pendant 60 longues années, Disney nous avait habitué à un scénario du type « un jour mon prince viendra » mis à l’honneur par la fade Blanche Neige. C’était en 1937. La recette a été resservi jusqu’à la fin des années 90. Cendrillon, Aurore, Jasmine… toutes les mêmes destins de femmes heureuses en famille. Seules les méchantes sont intéressantes.
Les années 90 ont permis un changement, très mou. La Petite Sirène s’embourbe dans un amour à sens unique qui la perdrait si Walt Disney n’avait pas repris le contrôle du happy-end. Belle, indépendante et passionnée de lecture, joue à la maman avec son papa et à l’infirmière avec un pervers narcissique. Dure période pour les héroïnes, mais le message est clair : l’amour sauveur triomphe toujours ! On a déjà parlé de Nala : la copine du roi lion est en retrait. Elle protège son petit camarade.
Raiponce et Rebelle ont initié un changement: elles sont de véritables héroïnes. Elles ont une quête et s’y accrochent coûte que coûte. La Reine des neiges enfonce le clou dans le cœur du prince charmant : ce duo de filles a mieux à faire et pour séduire, le futur prince devra se montrer bon camarade.
Que sait-on des licornes ? Vrai ou faux ?
Les licornes sont à la mode, c’est une certitude. Ces dernières années toutes les générations de petites filles collectionnent les pyjamas licorne, les coussins licornes, les doudous licornes, les chaussons licornes, les serre-tête licorne, etc. Les petites filles sont-elles les seules fashions victimes du phénomène licorne ? Non ! La licorne est devenue un des symboles du mouvement LGBT, elle est donc a ce titre adorée par tous les genres et les générations. Certains s’imaginent que les licornes sont imaginaires. D’autres affirment qu’elles ont réellement existé. Démêlons le vrai du faux : toutes les informations sur les licornes. N’hésitez pas à ajouter vos précisions en commentaires !
Les licornes mangent-elles des arcs-en-ciels ?
Complètement faux. On dit même qu’elles font caca des arcs-en-ciel, donc de là à les manger, il y a un risque de confusion tragique. Certains marketeur très malins ont prétendus qu’elles ne mangent que des Oreos… Franchement, vous y croyez ? Une légende très secrète affirme que le repas préféré des licornes sont les makis vegan, et plus précisément les makis concombre avocat framboise. Cette information reste entre nous, n’est-ce pas ?
Les licornes ont-elles été inventées par les Japonais ?
Faux ! La rumeur selon laquelle les licornes seraient nées dans les studios de mangas japonais est inventée par des personnes ignardes et sans conscience. Elles n’ont également rien à voir avec Walt Disney. Les licornes sont présentes dans différentes mythologies et certains parlent même de la Bible. C’est pourquoi on peut se demander si elles ont réellement existé, comme les espèces aujourd’hui disparue tels les dodos…
La Reine Lionne au cinéma !
La sortie du quatrième volet du Roi Lion est programmé en salles pour septembre 2019 ! Et cette fois, c’est Nala la reine !!!!
Trop beau pour être vrai ? C’est dommage mais c’est effectivement un fake, Walt Disney n’ayant toujours pas prévu de mettre Nala en vedette…
Résumé des épisodes précédents
Le Roi Lion 1 : Mufasa, le roi du clan, devient le père de Simba, le prince héritier du royaume. Scar, le frère de Mufasa, veut devenir le mâle dominant. Il essaie de tuer Simba puis tue Mufasa et devient le chef. Simba s’enfuit en exil et se fait une bande de potes. Nala est la copine de Simba. Bien qu’elle soit plus forte et plus futée que lui, elle reste au second plan : elle n’est pas l’élue. Elle le retrouve à la fin du film pour lui annoncer que Scar est un chef cruel. Sorti en 1994, ce film est culte pour toute une génération.
Roi Lion 2, L’honneur de la Tibu : Simba’s Pride est le titre originel, traduit en québécois par La fierté de Simba, plus représentatif du scénario. Simba fonde une famille avec Nala. De leur union naît une femelle : Kiara. Très aventurière, elle est chaperonnée par ses incontournables « tontons », Timon et Pumbaa. De leur côté, Scar et Zira, qui avaient renversé le roi Mufasa, ont une descendance : Kovu, jeune lion héritier. Scar est mort et Zira, sa veuve, tente de renverser Simba, pour mettre son propre fils sur le trône. Kovu, manipulé par sa mère, s’approche de Kiara pour entrer dans la famille de Simba. Pris dans un jeu de trahisons et d’exils forcés, Kovu et Kiara tombent amoureux et tentent de ramener la paix entre les clans.
Ce film revient sur un certain nombre d’erreurs du premier volet, il met en avant la puissance des lionnes et leurs talents de gouvernement mais également la grande complexité des relations de pouvoir entre les lions.
Le Roi Lion 3, Hakuna Matata : Le concept de cet épisode est davantage un making off qu’un réel scénario. Le titre original, Le Roi Lion 1/2, montre en effet qu’il y a un « concept »: Timon et Pumbaa, les philosophes de la saga, sont installés dans une salle de cinéma et regardent le Roi Lion, en le racontant à leur manière. Ce volet est sorti en 2004, soit 10 ans après la sortie du film culte.
Voilà pour l’histoire de base, interprétée par Walt Disney. Regardons d’un peu plus près comment les lions organisent leurs rapports sociaux, en vrai…
Les lionnes, organisatrices de la tribu
Dans la réalité, les lionnes et les petits vivent en petits groupes très organisés de 4 à 40 membres. Les mères chassent pour leurs petits. Elles ont un rôle essentiel dans l’organisation sociale : reproductrices et chasseuses (elles abattent 80 à 90% du gibier) elles garantissent la survie du groupe. Leur organisation « entre femelles » est très efficace : elles allaitent à tour de rôle, se relaient pour chasser (surtout la nuit).
Les lionceaux femelles restent dans le groupe. En cas de manque de nourriture, il arrive qu’elles partent créer un nouveau clan.
Les lions mâles, des dominants impitoyables
Les lionceaux mâles sont en danger : si un nouveau mâle dominant prend le contrôle du groupe, il tuera tous les lionceaux de l’ancien mâle… un beau-père très malveillant… Si un lionceau parvient à atteindre l’âge adulte, il sera chassé du clan vers l’âge de 3 ou 4 ans, au moment où son père commencera à le considérer comme un rival. Commencera alors pour lui une vie d’errance de 2 ou 3 ans, seul ou avec un complice, pour fonder son propre clan.
Notez que lorsque le nouveau mâle tue les lionceaux, les mères ne sont pas des complices muettes : elles se battront parfois jusqu’à la mort pour protéger leurs petits.
Les lions mâles sont plutôt solitaires et passent leur temps à dormir, ramasser les restes des proies que les femelles ont chassé et se battre avec les autres mâles. Ils sont très possessifs, certains observateurs vous expliqueront qu’ils protègent le territoire, réellement ils protègent leur propre génétique en empêchant que d’autres mâles ne fécondent leurs femelles. Ils urinent tout autour du territoire et rugissent pour expliquer qui est le patron. Le lion est un chef tyrannique qui base son contrôle sur la domination physique, le contraire exact d’un père de famille bienveillant.
Walt Disney est à côté de la plaque
On sent un léger décalage avec la petite saga familiale de Simba…
Le dessin animé est réaliste sur un point : il arrive que des lionceaux mâle et femelle soient très complices dans leur enfance et restent proches à l’âge adulte, s’occupant avec tendresse des petits de leur sœur ou de leur cousine. Ce cas de figure est plutôt rare et ce type de mâle ne fait pas partie des dominants.
Qu’est ce qui est vrai ?
- l’oncle Scar est très méchant et veut reprendre le contrôle du clan, il n’hésite pas à tuer le prince-lionceau Simba pour atteindre ses objectifs. Il échoue mais parvient à anéantir Mufasa, le père de Simba, et à prendre sa place de chef. Simba s’enfuit du clan pour survivre.
- les femelles sont tendre et bienveillantes avec leurs petits
- les lionceaux mâles et femelles ont une grande complicité, Nala et Simba grandissent ensembles.
- les jeux de pouvoirs sont importants et les perdants sont condamnés soit à l’exil, soit à la mort
Qu’est-ce qui est complètement faux ?
- les lions dominants ne s’occupent pas de leurs petits
- les lions ne forment pas de couples et n’ont pas d’héritiers naturels
- il n’y a pas de Terre des lions, chaque clan représente un royaume et possède son propre territoire
Cette liste n’est pas exhaustive, je vous invite à compléter cet article dans les commentaires avec vos propres analyses.
Réécrire l’histoire des femelles
Il n’est pas rare que les animaux soient utilisés pour raconter les histoires des humains. Les scénaristes prêtent alors aux animaux des comportements qui n’appartiennent pas à leur espèce. Si le scénario du Roi Lion est basé sur des croyances fausses, pourquoi ne pas faire le prochain numéro avec la reine Nala et ses soeurs, en inventant un peu et en idéalisant la puissance des femelles ?
Deviens la mère des Dragons !
Daenerys Targaryen est devenue une icône. Le nombre de femmes qui s’identifient à ce personnage est massif.
Fleur Pellerin, vous connaissez ? C’est la secrétaire d’État en charge du commerce extérieur sous le gouvernement Macron, c’est une femme de pouvoir. En août 2014, au micro d’Europe 1, elle faisait les louanges de Khalessi, la mère des dragons de la série cultissime Games of Thrones : c’est une femme conquérante.
Deanerys Targaryen est l’idole des femmes. Selon un sondage Monster, réalisé par OpinionWay, elle est la personne avec laquelle 53 % des femmes (contre 32 % des hommes) rêveraient de travailler.
Citée dans le monde professionnel, Daenerys représente la femme qui se bat pour ses idées, pour la reconnaissance de sa valeur. Elle ne recule devant rien et encaisse les épreuves sans se plaindre. Mais l’aspect le plus intéressant de sa personnalité est l’extrême pureté des valeurs qui accompagnent sa détermination. Et ce personnage plaît… nous allons essayer de comprendre pourquoi.
Qui est Daenerys ?
C’est une fille vraiment sympa. Mais quand elle se présente, prenez un siège et buvez un coup d’eau : Daenerys de typhon de la Maison Targaryen, première du nom, Reine de Meereen, Reine des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Suzeraine des Sept Couronnes et Protectrice du Royaume, Khaleesi de la Grande Mer Herbeuse, Mère des Dragons , L’Imbrûlée, Mhysa… Ce sera tout ?
Battue dans sa jeunesse par son frère, elle a intégré une force de résistance.
Sans rentrer dans les détails, la quête de cette femme est de rétablir la vérité et de réparer le déséquilibre du monde. Sa mission, reprendre son trône et faire régner la paix. Ses alliés les plus fidèles sont ses enfants, trois dragons.
Ce qui est particulièrement intéressant dans con personnage est qu’elle est un personnage féminin important en soi. Elle n’est pas la femme de… ni le faire valoir d’un héro. Elle aime sincèrement les hommes qui l’approchent mais ne met pas les sentiments au premier plan : sa carrière et son destin avant tout. Sa beauté est un atout secondaire, qu’elle ne néglige cependant pas
Pourquoi on l’adore ?
Emilia Clarke, l’actrice qui incarne ce personnage, met en avant le féminisme moderne du personnage. Daenerys renvoie une image juste de la femme. Et la beauté, les vêtements et la nudité mis en avant dans la série sont des éléments secondaires : c’est bien cette personnalité conquérante et déterminée qui est importante.
On aime Daenerys parce qu’elle représente cette femme forte qui existe en chacune d’entre nous. C’est une mère, une fille, une femme, une reine. Elle représente l’archétype de la femme créatrice. Une sorte de Marie (mère de Dieu) en moins cruche.
Comment lui ressembler ?
L’apparence extérieure
Pour ceux qui souhaitent mettre l’apparence en avant, si vous n’êtes pas un sosie naturel de Daenerys, quelques heures de relookage seront nécessaires. D’excellents tutoriels de maquillage vous aideront à faire des miracles.
Ne pensez pas que vous devez être naturellement blonde : les sourcils épais et foncés font partie du personnage. Emilia Clarke est châtain naturellement. Teignez vous en blonde et ça fera l’affaire et si vous êtes déjà blonde, mettez du crayon noir sur vos mignons sourcils. Pour une transformation éphémère, optez pour une perruque.
Si vous êtes grande et maigre, tentez plutôt d’incarner Sansa, ou lisez la prochaine section de cet article.
Le cosplay est une discipline reconnue, elle consiste à se transformer sous les traits de nos idoles. De nombreux adultes le pratiquent. Pour trouver la robe idéale, rien de plus simple. En voici quelques modèles. Je ne les ai pas essayé, je ne peux vous en garantir la qualité.
L’apparence c’est très bien, et être la reine pour une soirée déguisée, ça fait très plaisir sur le moment. Mais Daenerys n’est pas seulement un corps.
Le philosophie de Daenerys
Pour lui ressembler réellement, parce que qu’elle vous inspire énormément en révélant ce qui compte pour vous (et nous parce que vous n’avez aucune personnalité), il s’agit de suivre une certaine philosophie, résumée en quelques points :
- accepter d’être un leader parmi les hommes : dépasser les difficultés
- ne pas se contenter d’une égalité qu’on ne donnera jamais aux femme : savoir ce qu’on mérite et tout faire pour l’obtenir
- corriger les erreurs de ses ancêtres est un objectif clair, analyse claire de son passé et des fardeaux dont il faut se débarrasser
- sortir de la victimisation : « Je suis la Khaleesi des Dothrakis! La prochaine fois que tu lèves la main sur moi sera la dernière fois que tu auras des mains. » : ça passe ou ça casse.
- accepter le chemin d’une croissance personnelle
- briser ses chaînes, avancer vers la libération et le triomphe de sa propre vérité
Voilà un bien vaste programme dans lequel de nombreuses femmes se reconnaîtront.
S’entourer d’amulettes
Pour aider son psychisme à évoluer, le tatouage est reconnu pour renforcer la volonté et la détermination. D’ailleurs, Emilia Clarke, l’actrice, s’est fait tatouer ses dragons sur l’avant bras.
Si vous n’être pas prête à aller jusque là, des bijoux seront également de bons alliés.
Voici une petite sélection de figurines qui trouveront place sur votre table de chevet, pour démarrer du bon pied chaque matin…